Café Imports source et importe des cafés verts de qualité supérieure pour l’Europe, l’Australie et l’Amérique du Nord. En temps normal, les meilleurs lots sont sélectionnés directement dans les plantations par les acheteurs de café vert de l’entreprise. Les voyages et les rencontres physiques ayant été restreints à cause de la crise sanitaire, acheteurs et producteurs ont dû inventer de nouvelles façons de travailler, à distance.

Luis « Lucho » Arocha est acheteur de café vert pour Café Imports au Costa Rica. Son activité principale consiste à nouer des liens avec les producteurs en se rendant régulièrement sur place, dans les fermes, comme dans celle de Dona Francisca, à Las Lajas. À cause des restrictions sanitaires, ses voyages se sont interrompus du jour au lendemain. Lucho a dû trouver d’autres moyens pour garder le contact : « Avant la pandémie, bon nombre de nos partenariats s’organisaient autour de fréquentes visites dans les plantations. Nous avons migré vers un environnement de travail virtuel en mettant en place des canaux de communication complètement nouveaux avec nos partenaires. Ne plus avoir d’interaction a été un grand changement pour nous. »
 
Pour les producteurs, faire de la vente « à distance » a également été quelque chose de très nouveau. Les petites exploitations qui misent sur la qualité, comme celle de Dona Francisca, vendent souvent l’essentiel de leur production en « vente directe » à la propriété.

« Cette année a été difficile pour les petites exploitation comme la nôtre, reconnaît-elle. Avant, nous vendions notre café à des acheteurs qui se déplaçaient jusqu’à chez nous. Ces visites généraient l’essentiel de nos ventes et étaient un bon moyen d’attirer de nouveaux clients. Aujourd’hui, je regarde mon agenda avec nostalgie. Depuis mars 2020, nous n'avons plus reçu personne. »

Pour continuer à vendre son café, la petite ferme du Costa Rica a du s’en remettre aux nouveaux moyens de communication… et à la Poste !


 
« La technologie est devenue notre meilleur alliée pour inventer de nouvelles façons de communiquer, ne serait-ce que pour garder un contact visuel avec nos partenaires. Nous avons également envoyé des échantillons à nos clients par voie postale, pour qu’il puisse apprécier par eux-mêmes la qualité de nos cafés. »

Grâce à cette organisation, Lucho a pu maintenir ses approvisionnements et Francisca a pu continuer à faire fonctionner son exploitation sans licencier un seul employé. Si cela a été rendu possible, c’est un peu grâce aux nouvelles technologies mais surtout parce que Lucho et Francisca se connaissent depuis longtemps. « Nos relations sont basées sur la confiance, c’est ce qui nous a permis de maintenir le flux et de continuer à planifier nos achats avant récolte. »