Bonjour Veronica ! Depuis bientôt 20 ans, la Fondation Lavazza améliore le quotidien de plusieurs milliers de producteurs de café à travers le monde et en Inde notamment. Pouvez-vous nous expliquer votre mode de fonctionnement ?
Nous travaillons en Inde depuis une dizaine d’années en appliquant toujours le même processus : nous identifions les problèmes et nous cherchons des solutions concrètes pour les résoudre. L’objectif de la Fondation est de permettre à Lavazza de sourcer des cafés de qualité supérieure, notamment pour sa collection de cafés durables « La Reserva de Tierra », tout en améliorant les conditions de vie des producteurs. Pour y parvenir, nous créons du lien entre les différentes parties prenantes. C’est un processus long et compliqué car il doit être profitable à tous.
Quelles sont les particularités de l’Inde par rapport aux autres régions productrices de café ?
Globalement, les enjeux y sont plus ou moins les mêmes qu’ailleurs. Partout où nous travaillons, nous sommes confrontés à trois principaux défis. Le premier est économique. Nous devons permettre aux producteurs d’améliorer la rentabilité de leur exploitation tout en produisant un café de meilleure qualité. Le second est social. Nous faisons en sorte d’intégrer davantage les femmes et les jeunes pour renforcer leur rôle dans la communauté, c’est une chose à laquelle nous sommes très attachés. Le troisième défi à relever est celui de l’adaptabilité des cultures au dérèglement climatique qui touche très durement les producteurs de café, en Inde comme ailleurs.
Des producteurs qui doivent également faire face ces derniers mois au COVID-19. Quel a été l’impact de la pandémie sur les communautés de producteurs en Inde ?
Catastrophique malheureusement. L’Inde, avec le Brésil, est l’un des pays les plus durement touchés par cette épidémie, même si d’une manière générale tous les pays producteurs de café ont été très fortement impactés par la crise sanitaire que nous traversons. Pour soutenir les communautés, Lavazza a débloqué 10 millions d’euros dès mars 2020 pour répondre immédiatement à l’urgence sanitaire, en venant notamment en aide aux hôpitaux, mais aussi pour assurer la sécurité alimentaire des communautés avec lesquelles nous avons construit des liens forts depuis toutes ces années. Dans un second temps, nous avons également œuvré pour que les jeunes puissent continuer à étudier. Quel que soit le contexte, trouver des solutions aux problèmes rencontrés par les communautés de producteurs est sans doute la partie la plus difficile mais aussi la plus passionnante de notre travail à la Fondation Lavazza.
"Adapté de l'entretien entre Veronica Rossi et Ludovic Rossignol au London Coffee Festival" ici .
Photos by Steve McCurry for Lavazza ¡Tierra! Project.